CHANSON D’AUTOMNE
Poème de Paul VERLAINE
Musique et chant Françoise FOGNINI
Piano Paul STAICU
Percussions Joel GRARE
Violoncelle Martina RODRIGUEZ
Verlaine, Serge et moi
« Vous avez lu l’histoire de jessy James Paul Verlaine…
Comment il vécut, comment il est mort
Ça vous a plu, hein, vous en d’mandez encore
Eh bien, écoutez l’histoire de Bonnie And Clyde « … 🙂 CHANSON d’AUTOMNE !
Hey Serge,
tu nous manques avec tes contorsions, ton génie et tes emprunts;
Etait-ce parce que tu avais tant joué et appris « sur le coeur » tes bases de musique classique et de jazz, que tu gardais cette liberté, voire ce libertinage du mélange des genres comme un dialogue éternel avec tes racines ?
Etait-ce parce que tu aimais profondément Verlaine, comme Chopin, Beethoven Dvorjak … et tant d’autres grands auteurs ou compositeurs, que tu leur donnais un coup de chapeau, en les adaptant, leur redonnant ce coup de jeune pour une autre postérité ?
La chanson est un art mineur disais tu, provocateur… Et la poésie alors ? Ni l’un ni l’autre selon moi 🙂 Aujourd’hui on te chante encore comme tu chantais Verlaine
Restituer à Verlaine et à sa chanson d’automne ce qu’il t’a insufflé, un blues littéraire transmuté au travers de ton prisme, ton groove de mot.
En jazz, on fait ça tout le temps, on se passe la musique comme un relais flambant neuf, en mode citations musicales all the time…
Ressent qui doit, Comprenne qui peut.
Je la comprends moi, bien cette alchimie.
Et comme disait Antoine Lavoisier Chimiste et philosophe:
Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme
Je transmute la matière poétique à ma manière, sur le fil de l’organique, essayant de trouver l’âme nature qui filtre dans les mots, me laissant guider par leur puissance d’imaginaire, et le film que je me fais à la l’évocation de l’histoire qui naît.
La musique me vient de cette rêverie d’image.
Ici, le vent dans les feuilles, le cliquetis d’une guirlande de coquillages, le violoncelle comme une voix humaine mélancolique et chaleureuse; la voix du manque, de ce fantôme qui me hante.
Les feuillages qui crissent, froissent et craquellent le silence de la forêt.
Même leur son est brun orangé, il y a le frôlement de la vie,
Un souffle asthmatique sous nos pieds.
“Et je m’en vais au vent mauvais qui m’emporte De ça de là, pareil à la feuille morte” disait Verlaine
« Comme dit si bien Verlaine au vent mauvais, Je suis venu te dire que je m’en vais « Disait Gainsbourg
Alors Ici ami (e) que cela amuse , voici la transposition de Paul à Serge. Voici les deux textes qui nous font entendre et voir le glissement de terrain des mots de l’un à l’autre.
Je suis une autre passeuse de ces lettres Françaises, je vous remercie mes chers ainés et passe le flam-Beau de la poésie pour la beauté du geste dans la méditation ordinaire.
J’espère que l’essence de ma mélancolie automnale leur rendra hommage
PS : Hey ! Serge, Hey Paul (S) au fait… je vous aime, et vos sanglots longs, pour moi ont tout changé.
Chanson d’Automne / Paul Verlaine
Les sanglots longs
Des violons
De l’automne
Blessent mon coeur
D’une langueur
Monotone.
Tout suffocant
Et blême, quand
Sonne l’heure,
Je me souviens
Des jours anciens
Et je pleure
Et je m’en vais
Au vent mauvais
Qui m’emporte
Deçà, delà,
Pareil à la
Feuille morte.
Je suis venu te dire que je m’en vais / Serge Gainsbourg
Je suis venu te dire que je m’en vais
et tes larmes n’y pourront rien changer
comme dit si bien Verlaine « au vent mauvais »
je suis venu te dire que je m’en vais
Tu t’souviens des jours anciens et tu pleures
tu suffoques, tu blémis à présent qu’a sonné l’heure
des adieux à jamais
oui je suis au regret
de te dire que je m’en vais
oui je t’aimais, oui, mais
je suis venu te dire que je m’en vais
tes sanglots longs n’y pourront rien changer
comme dit si bien Verlaine « au vent mauvais »
je suis venu d’te dire que je m’en vais
« De la plume de l’Amérindien à celle du poète, entrez dans le cercle infini du partage musical de TRIBU »
NOTE D’INTENTION DU PROJET
TRIBU Modern Récital est l’aboutissement phonographique de mon épopée poétique et musicale, débutée il y a 3 ans. Un répertoire de poèmes illustres que j’ai revisité et adapté avec mes compositions puis arrangé avec Paul Staicu pour la version chanson Piano Voix. Ce sont aujourd’hui donc 22 titres qui prendront leur envol au fil des mois dans un premier temps, via Soundcloud et Bandcamp. .J’ai, pour cette production désiré rester dans l’artisanat et la simplicité. Je produis ces opus avec le soutien précieux de ma TRIBU et j’expérimente aujourd’hui ce qui rentre en résonance avec mes convictions, une sorte de « filière bio musicale » avec un accès direct de la productrice aux consommateurs gourmets Le plus simple et le plus léger possible comme cette musique dans l’air de notre temps.. D’un point de vu artistique aussi, j’ai souhaité façonner au fil des mots une musique picturale, nomade et sensitive où l’harmonie, la simplicité et l’élégance couleraient de source, privilégiant plus que jamais ma TRIBU de coeur, d’art et de valeurs. Lorsque le geste « artistique » devient si simple alors même qu »il a été revisité tant de fois.. Toucher cette émotion pure est ce qui me semble être la beauté. Alors merci par avance de m’en donner des nouvelles, de vous abonner à Soundcloud ou nous suivre sur facebook , de partager à votre entourage ces poèmes à dire devenus des chansons à chanter, et notamment à vos enfants et adolescents qui les étudient dans leur scolarité et bien souvent ne les abordent que de façon trop scolaire… Bref si vous aimez cette musique et si cette musique vous fait du bien, alors faites en profiter votre entourage Avec toute notre gratitude.
ENFANCE / TEXTE DU POEME
Enfance Francis Carco (1886-1958) La bohème et mon cœur
Les persiennes ouvraient sur le grand jardin clair et, quand on se penchait pour se griser à l’air humide et pénétré de fraîcheurs matinales, un vertige inconnu montait à nos front pâles.
Et nos cœurs se gonflaient comme un ruisseau grossi car c’était tout un vol de parfums adoucis. Dans l’éblouissement heureux de la lumière : les lilas avaient des langueurs particulières où se décomposait une odeur de terreau. Tout le printemps chantait l’éveil des oiseaux et, dans le déploiement des ailes engourdies passait le grand élan paisible de la vie.
Une rumeur sonore emplissait la maison. On en attendait des bruits d’insectes ; des frissons faisaient trembler les grappes mauves des glycines tandis qu’allégrement des collines voisines, un parfum de sous-bois arrivait jusqu’à nous.
Ô matin lumineux ! matins dorés et flous, je vous respirai plus tard à la croisée et vous aurez l’odeur des feuilles reposées et ce sera comme un très ancien rendez-vous.
Une immense brassée de merci
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