TRIBU Modern Récital N°8 ENFANCE

ENFANCE

Poème de Francis Carco 

Musique Françoise Fognini

 

ENFANCE …Moi, Fille des bois

Je me souviens de l’odeur des lilas, des poiriers en fleurs, d’une après midi dans les arbres à manger des cerises bigarots noires de sucre et de soleil, tant et tant à m’en tenir le ventre toute la nuit. Gourmandise à califourchon sur les branches, un fruit chassant l’autre, plus gros, plus tendre, plus juteux. Les pendants d’oreilles écarlates, la joie sur les visages. A l’époque d’ailleurs, sur les étals, les cerises se vendaient en grappes. Aujourd’hui elles sont toutes orphelines…

Je me souviens de ce muret qui séparait Jean Charles, Laurence et Frédéric et nous. Ce muret entre les maisons, entre les saisons.
Je me souviens qu’ils vouvoyaient leurs parents. Et moi qui  trouvait cela tellement décalé. Le décors ne s’y prêtait pas; Ils vivaient dans une copropriété coquette mais pas de quoi se donner du « Maman s’il vous plait » à table
. Bourgeoisie Lyonnaise sur le retour, brise de petites filles modèles, vouvoiement sans robes de marquises …Aucun intéret à ce folklore daté : Le futur se vit toujours au présent.

Je me souviens de notre « chalet » de montagne, spartiate, deux wagons transformés en gite devant lequels s’étendait le plus beau champ du monde. Le champ de la liberté.

Au mois d’avril, les narcisses fleurissaient déjà en plaine. Là haut, il fallait attendre début juin pour assister à un spectacle d’une beauté à couper le souffle.

Je n’oublierai jamais cette impression d’immensité. Le champ jonché de Jonquilles, de narcisses sauvages et de ces gros boutons d’or dont j’ai oublié le nom.

Avec mes soeurs, nous courrions en riant dans ce champ maculé de fleurs jaunes et blanches, immergées dans le printemps par essence. Puis, avec ma mère, à la fin du dimanche, nous emportions avec nous un peu de cette orgie de pétales et de senteurs. Des brassées de fleurs, des bouquets d’un mètre d’envergure, un mal de tête tenace à la fin du trajet dans la voiture après avoir respiré une heure ces odeurs entêtantes.

Si la liberté a une odeur c’est celle ci

Si la beauté de la nature a un visage, c’est celui ci

S’il existe un Paradis perdu, il est quelque part en haut du Valromey au col de Richemont lieu dit le goley Rebi. Sans eau ni électricité, l’écho de la montagne pour compagnie, la nature, toute la nature, rien que la nature .

Aux heures chaudes, nous avions toujours peur de croiser un serpent, alors notre baton tapait la mesure dans les fourrés, précédant nos pas.

Je me souviens là haut, la ferme où nous prenions le pain. Ce pain de ménage à la croute brunie au feu de bois. Le pain qui se gardait toute une semaine dans un linge de coton. Je me souviens aussi du garçonnet qui gromelait plus qu’il ne parlait, qui voulait nous impressionner en nous montrant les lapins qu’ils prenait à pleines mains. Oh lapins,  fourrures si douce et nez fremissants. Je vous adorai lapins, lapins .

Je me souviens de la liberté quelques heures par semaine en dehors du regard des parents, des feux l’après midi dans les bois près de notre cabane improvisée. Le gout des patates sous la cendres, les cubes de gruyère fondus sur la braise, moi petite Robinsone des après midi de printemps. 

Je me souviens des hannetons dans mes cheveux, ces scarabés noirs et grassouillets que les beaux jours enfantaient. Ils s’accrochaient dans ma chevelure brune, et ça me faisait peur et c’était un peu dégoutant mais toujours, ils annonçaient par leur présence, les jours qui rallongeaient, les glaces au goûter de juin, les grandes vacances approchantes.  

 

Je me souviens de ma solitude, de ma détresse, du sentiment d’être si différente, de l’impression de n’être comprise, ni aimée par personne. De mon regard bleu gris vert qui en savait long. Trop de dureté, tant de beauté beaucoup, de rire déjà en antidote et une sorte de conscience instinctive en bandoulière.

Je me souviens de ma mère austère parfois, courageuse toujours, espiègle et légère aussi, seule pour élever ses enfants

Je me souviens de l’AVC de mon père ce soir de janvier il y a 40 ans, de sa maladie sournoise pendant vingt ans. Hémiplégie, Aphasie sans paroles. l’enfer-me-ment distillé.

Je me souviens avoir voulu partir sans pouvoir le faire.

Je me souviens que les arbres étaient mes abris et mes frères.

Je me souviens des jolies taupes mortes que ma mère chassait dans le jardin et les mottes qui remuaient le gazon.

Je me souviens de ces odeurs, des feuilles rousses, des châtaignes au feu, du meilleur repas les soirs après cueillette. Chocolat chaud crémeux dans lequel nous égrenions les fruits grillés encore chauds. A boire et à manger. Essayez c’est divin.

Je me souviens de ma petite soeur adorable à croquer et du « palon rouge pour DIDI  » qu’elle scandait à tue tête lors de l’achat de sa salopette rouge.

Je me souviens de ma Grande Soeur made in flower power, moitié Birking, moitié Beatles si belle dans sa robe kaki de dentelle.

Je me souviens de l’école, de mes chats, du piano, des kermesses, des baptêmes, de mes rêves, du théâtre. 

Je me souviens de… mes peines

Je me souviens de ces villages, de ces pierres, de ces jardins, de ces glycines et leur grappes mauves, lourdes et sensibles aux pérons des maisons cossues. La beauté des tonnelles, les chemins de pierre, la cathédrale, la messe et les oeuvres de Bach, Je me souviens d’avoir détesté certains de ces moments comme une peau immuable, comme je les chéris aujourd’hui.

Je me souviens de tout ce qui est important avec gratitude pour le meilleur et le moins bon.

Moi fille des bois, aujourd’hui , je vis en ville, la forêt vit en moi.

 

« De la plume de l’Amérindien à celle du poète, entrez dans le cercle infini du partage musical de TRIBU »

NOTE D’INTENTION DU PROJET
TRIBU Modern Récital est l’aboutissement phonographique de mon épopée poétique et musicale, débutée il y a 3 ans. Un répertoire de poèmes illustres que j’ai revisité et adapté avec mes compositions puis arrangé avec Paul Staicu pour la version chanson Piano Voix. Ce sont aujourd’hui donc 22 titres qui prendront leur envol au fil des mois dans un premier temps, via Soundcloud et Bandcamp. .J’ai, pour cette production désiré rester dans l’artisanat et la simplicité. Je produis ces opus avec le soutien précieux de ma TRIBU et j’expérimente aujourd’hui ce qui rentre en résonance avec mes convictions, une sorte de « filière bio musicale » avec un accès direct de la productrice aux consommateurs gourmets Le plus simple et le plus léger possible comme cette musique dans l’air de notre temps.. D’un point de vu artistique aussi, j’ai souhaité façonner au fil des mots une musique picturale, nomade et sensitive où l’harmonie, la simplicité et l’élégance couleraient de source, privilégiant plus que jamais ma TRIBU de coeur, d’art et de valeurs. Lorsque le geste « artistique » devient si simple alors même qu »il a été revisité tant de fois.. Toucher cette émotion pure est ce qui me semble être la beauté. Alors merci par avance de m’en donner des nouvelles, de vous abonner à Soundcloud ou nous suivre sur facebook , de partager à votre entourage ces poèmes à dire devenus des chansons à chanter, et notamment à vos enfants et adolescents qui les étudient dans leur scolarité et bien souvent ne les abordent que de façon trop scolaire… Bref si vous aimez cette musique et si cette musique vous fait du bien, alors faites en profiter votre entourage Avec toute notre gratitude.
ENFANCE / TEXTE DU POEME

Enfance Francis Carco (1886-1958) La bohème et mon cœur

Les persiennes ouvraient sur le grand jardin clair et, quand on se penchait pour se griser à l’air humide et pénétré de fraîcheurs matinales, un vertige inconnu montait à nos front pâles. 

Et nos cœurs se gonflaient comme un ruisseau grossi car c’était tout un vol de parfums adoucis. Dans l’éblouissement heureux de la lumière : les lilas avaient des langueurs particulières où se décomposait une odeur de terreau. Tout le printemps chantait l’éveil des oiseaux et, dans le déploiement des ailes engourdies passait le grand élan paisible de la vie.

Une rumeur sonore emplissait la maison. On en attendait des bruits d’insectes ; des frissons faisaient trembler les grappes mauves des glycines tandis qu’allégrement des collines voisines, un parfum de sous-bois arrivait jusqu’à nous.

Ô matin lumineux ! matins dorés et flous, je vous respirai plus tard à la croisée et vous aurez l’odeur des feuilles reposées et ce sera comme un très ancien rendez-vous.

Une immense brassée de merci
Paul Staïcu l’élégance artistique incarnée avec qui il est si fluide « d’être en musique », Clément Caratini  pour ses joyeuses clarinettes, les relevés, les rencontres, Patrice Caratini Pour son accueil si généreux et sympathique en résidence d’enregistrement dans son studio, Pierre Maidoproject pour son oud aux arabesques sucrées, sa passion du voyage au propre et au figuré, Joel Grare pour sa délicatesse de percussionniste Impressionniste, Daniel Mizrahi  pour ses guitares sexy- climatiques, Alban Sautour dit Cheval, notre carte (son) maitresse ! De la prise de son au mixage, pour son travail d’orfèvre et son acuité musicale hors du commun. Et enfin, cette immense gratitude que j’éprouve à l’égard de tous ces poètes qui m’inspirent, éclairent ma vie, mon âme de leur regard et leurs mots singuliers. Arthur Rimbaud, Guillaume Apollinaire, Boris Vian, Charles Baudelaire, Francis Carco, Paul Valéry, Paul Verlaine, Maurice Carême, Jean Cocteau, Anna de Noaïlles, Rosemonde Gérard, Robert Desnos, Molière.… J’espère avoir remis leur parole dans la respiration de notre époque pour vous donner un souffle de douceur

Si vous souhaitez recevoir toutes les actualités de TRIBU MODERN RECITAL et bien plus, abonnez-vous à ma newsletter « Oui c’est Françoise » par ICI :

🙊 Surprise ! ➔ Tu peux regarder en exclusivité le making off de TRIBU

TRIBU MODERN RÉCITAL N°7 Amours au fil de l’eau

AMOURS AU FIL DE l’EAU

Diptyque de poèmes, chansons en miroir,

Deux trajectoires amoureuses au fil de l’eau,

Dans le mouvement de toutes choses,

Début, continuité, fin, commencement…

Au bord de l’eau

Texte Sully Prudhomme Musique Gabriel Fauré

Le pont Mirabeau
Texte Guillaume Apollinaire  Musique Françoise Fognini

Au film de l’eau lentement les sentiments, le chant
Au fil de l’eau l’amour s’épanche, fée bienveillante
Au fil de l’eau l’amour s’en vient, et puis s’en va,
Au fil de l’eau, avec le temps va, tout va

Désert aquatique des épanchements du cœur.

Au fil de l’eau sur un fil, l’être funambule traverse à gué
Il n’a pas toujours pied

Au fil de l’eau, au fil d’émois, des mois et des mois

En moi, la poésie est là
et là, et là, là et  là , toujours toujours LA

Françoise Fognini

Les Compositeurs et la Poésie / Gabriel Fauré

L’Occasion ici pour moi de parler un peu de l’attrait qu’on eu de tout temps, les musiciens, compositeurs, mélodistes de mettre la poésie en musique.

Voici ce que dit Gabriel Fauré dans une interview de 1911, définissant ainsi son style : « La forme importe beaucoup, mais le fond importe encore davantage. (…)

Le rôle de la musique est de mettre en valeur le sentiment profond qui habite l’âme du poète et que les phrases sont impuissantes à rendre avec exactitude. Sur les traces de la « Mélodie Française » qui naît vers le milieu du XIXe siècle en France, en empruntant son nom aux Irish mélodies de Thomas Moore mises en musique par Berlioz en 1830. Cette forme musicale pour voix et piano (parfois pour voix et orchestre) se développe de manière autonome tout en empruntant à la romance dont elle est fille et au lied auquel on l’oppose fréquemment. On prétend que le lied, d’essence germanique, serait plus populaire et plus proche de la chanson que la mélodie. Cette opposition est déplacée lorsqu’on analyse bon nombre de lieder de Schumann, de Brahms, de Hugo Wolf, de Strauss… Cependant, la mélodie française est particulièrement attentive à la qualité et au sens des vers qu’elle met en musique et l’extrême raffinement de sa courbe vocale, de ses rythmes et de ses harmonies.

Extrait de l’article  La mise en musique du poème La langue maternelle par Christian Flavigny

La rencontre entre un texte et une musique est le fruit d’une collaboration; dans la chanson, où les paroles priment, c’est celle du parolier et du musicien; dans l’opéra, où la musique l’emporte, c’est celle entre un compositeur et un librettiste.

Il arrive que le même artiste condense les deux rôles : Brassens pour la chanson, Wagner pour l’opéra; mais le texte a éclos en fonction d’une mise en musique à laquelle il est destiné, il naît chanté, ou à chanter.

Tel n’est pas le cas du poème : celui-ci est écrit pour lui-même, par le poète. Certes, le poème condense sens et musique, images et prosodie, évocations et rythme : la poésie « établit un rapport, un écho immédiatement sensible entre les formes – syntaxiques, rhétoriques, mélodiques – de son expression et les figures, thématiques ou idéologiques, de la profondeur vécue qu’elle exprime, qu’elle réalise en elle  ».

D’ailleurs le poème gagne, pour être savouré, à être parlé, serait-ce en un murmure intérieur : son énonciation fait partie du plaisir qu’il dispense, comme d’une nécessaire mise en bouche.

La mise en musique du poème attire pourtant les musiciens; elle porte l’énonciation intérieure jusqu’à la transformer en chant, soutenue par une musique d’accompagnement. Elle révèle une présence demeurée latente dans l’écriture poétique, elle développe l’intonation linguistique, par l’effet d’une stylisation.  

 

La beauté du poème n’est pas transformée : elle est mise en valeur; la mise en musique magnifie le poème, comme une lumière qui ferait irradier le bijou, donnant leur éclat à ses miroitements latents.

« De la plume de l’Amérindien à celle du poète, entrez dans le cercle infini du partage musical de TRIBU »

NOTE D’INTENTION DU PROJET
TRIBU Modern Récital est l’aboutissement phonographique de mon épopée poétique et musicale, débutée il y a 3 ans. Un répertoire de poèmes illustres que j’ai revisité et adapté avec mes compositions puis arrangé avec Paul Staicu pour la version chanson Piano Voix. Ce sont aujourd’hui donc 22 titres qui prendront leur envol au fil des mois dans un premier temps, via Soundcloud et Bandcamp. .J’ai, pour cette production désiré rester dans l’artisanat et la simplicité. Je produis ces opus avec le soutien précieux de ma TRIBU et j’expérimente aujourd’hui ce qui rentre en résonance avec mes convictions, une sorte de « filière bio musicale » avec un accès direct de la productrice aux consommateurs gourmets Le plus simple et le plus léger possible comme cette musique dans l’air de notre temps.. D’un point de vu artistique aussi, j’ai souhaité façonner au fil des mots une musique picturale, nomade et sensitive où l’harmonie, la simplicité et l’élégance couleraient de source, privilégiant plus que jamais ma TRIBU de coeur, d’art et de valeurs. Lorsque le geste « artistique » devient si simple alors même qu »il a été revisité tant de fois.. Toucher cette émotion pure est ce qui me semble être la beauté. Alors merci par avance de m’en donner des nouvelles, de vous abonner à Soundcloud ou nous suivre sur facebook , de partager à votre entourage ces poèmes à dire devenus des chansons à chanter, et notamment à vos enfants et adolescents qui les étudient dans leur scolarité et bien souvent ne les abordent que de façon trop scolaire… Bref si vous aimez cette musique et si cette musique vous fait du bien, alors faites en profiter votre entourage Avec toute notre gratitude.
Une immense brassée de merci
Paul Staïcu l’élégance artistique incarnée avec qui il est si fluide « d’être en musique », Clément Caratini  pour ses joyeuses clarinettes, les relevés, les rencontres, Patrice Caratini Pour son accueil si généreux et sympathique en résidence d’enregistrement dans son studio, Pierre Maidoproject pour son oud aux arabesques sucrées, sa passion du voyage au propre et au figuré, Joel Grare pour sa délicatesse de percussionniste Impressionniste, Daniel Mizrahi  pour ses guitares sexy- climatiques, Alban Sautour dit Cheval, notre carte (son) maitresse ! De la prise de son au mixage, pour son travail d’orfèvre et son acuité musicale hors du commun. Et enfin, cette immense gratitude que j’éprouve à l’égard de tous ces poètes qui m’inspirent, éclairent ma vie, mon âme de leur regard et leurs mots singuliers. Arthur Rimbaud, Guillaume Apollinaire, Boris Vian, Charles Baudelaire, Francis Carco, Paul Valéry, Paul Verlaine, Maurice Carême, Jean Cocteau, Anna de Noaïlles, Rosemonde Gérard, Robert Desnos, Molière.… J’espère avoir remis leur parole dans la respiration de notre époque pour vous donner un souffle de douceur

Si vous souhaitez recevoir toutes les actualités de TRIBU MODERN RECITAL et bien plus, abonnez-vous à ma newsletter « Oui c’est Françoise » par ICI :

🙊 Surprise ! ➔ Tu peux regarder en exclusivité le making off déconnant d’amours au fil de l’eau par  ICI 

TRIBU MODERN RÉCITAL N°6 A La Claire Fontaine

 A La Claire Fontaine m’en allant promener, j’ai trouvé l’eau si belle que je m’y suis baignée…

Un petit vent de rentrée Un petit air d’enfance Un petit parfum de colle Cléopâtre Un petit goût de feuilles rousses et de nouvelle trousse

A la claire fontaine,,

   Comptine revisitée au fil de l’eau et des oiseaux. Merci à notre coloriste Sonore Joël Grare

1.2.3 Soleil pour quelques jours encore 1.2.3 je m’en vais au bois pour y cueillir un peu de toi

A la claire fontaine,

il y a longtemps que je m’aime, jamais je ne m’oublierai! A méditer pour notre self-estime

TRIBU modern récital c’est aussi pour les enfants les ados les jeunes les quadra les quinqua les séniors le 3eme le 4eme age TRIBU modern Récital c’est sans âge, c’est sage et passage

A la claire Fontaine,

Un petit gout tout roudoudoux de renouveau, de recycl-age, de fraiche mélancolie et de tristesse joie, L’été indien dans la cour d’école, le vent dans mes branches, les mollets bronzés et mes pieds dans l’eau fraiche,

Les ramages les fromages, les plumages, L’amour des chansons Françaises Le recommencement, la saison nouvelle d’une année nouvelle : Projets, objectifs et calendrier…

Je vous en souffle tous les possibles Celui de voir dedans avec vos yeux d’enfants les trés-ORS dont vous êtes tissés ceux dont vous disp-OSEZ

ETRE plutôt qu’avoir, A conjuger sans modération

La culture c’est ce qui reste quand on a tout oublié dit ma chère M’man

A la claire fontaine,

French touch for ever ! I love POETRY M’dame! Pic et pic et collegram Bourre et bourre et ratatam Am Stram Gram pif plouf d’AME, AMITIES

Françoise Fognini

PS tu fais écouter à tes enfants et tu me dis ce qu’ils en pensent ? Ouaiis pour de vrai ! Allez steuplait 🙂

 

« De la plume de l’Amérindien à celle du poète, entrez dans le cercle infini du partage musical de TRIBU »

NOTE D’INTENTION DU PROJET

TRIBU Modern Récital est l’aboutissement phonographique de mon épopée poétique et musicale, débutée il y a 3 ans.

Un répertoire de poèmes illustres que j’ai revisité et adapté avec mes compositions puis arrangé avec Paul Staicu, pianiste virtuose et généreux pour la version chanson Piano Voix.

Ce sont aujourd’hui donc 22 titres qui prendront leur envol au fil des mois dans un premier temps, via Soundcloud .

J’ai, pour cette production désiré rester dans l’artisanat et la simplicité. Je produis ces opus avec le soutien précieux de ma TRIBU et j’expérimente aujourd’hui ce qui rentre en résonance avec mes convictions, une sorte de « filière bio musicale » avec un accès direct de la productrice aux consommateurs gourmets. Le plus simple et le plus léger possible comme cette musique dans l’air de notre temps..

D’un point de vu artistique aussi, j’ai souhaité façonner au fil des mots une musique picturale, nomade et sensitive où l’harmonie, la simplicité et l’élégance couleraient de source, privilégiant plus que jamais ma TRIBU de coeur, d’art et de valeurs.

Lorsque le geste « artistique » devient si simple alors même qu ‘il a été revisité tant de fois.. Toucher cette émotion pure est ce qui me semble être la beauté.

Alors merci par avance de m’en donner des nouvelles, de vous abonner à Soundcloud ou nous suivre sur facebook , de partager à votre entourage ces poèmes à dire devenus des chansons à chanter, et notamment à vos enfants et adolescents qui les étudient dans leur scolarité et bien souvent ne les abordent et les annonent que de façon trop scolaire…

Bref si vous aimez cette musique et si cette musique vous fait du bien, alors faites en profiter votre TRIBU

Avec toute notre gratitude.

Une immense brassée de merci
Paul Staïcu l’élégance artistique incarnée avec qui il est si fluide « d’être en musique », Clément Caratini  pour ses joyeuses clarinettes, les relevés, les rencontres, Patrice Caratini Pour son accueil si généreux et sympathique en résidence d’enregistrement dans son studio, Pierre Maidoproject pour son oud aux arabesques sucrées, sa passion du voyage au propre et au figuré, Joel Grare pour sa délicatesse de percussionniste Impressionniste, Daniel Mizrahi  pour ses guitares sexy- climatiques, Alban Sautour dit Cheval, notre carte (son) maitresse ! De la prise de son au mixage, pour son travail d’orfèvre et son acuité musicale hors du commun. Et enfin, cette immense gratitude que j’éprouve à l’égard de tous ces poètes qui m’inspirent, éclairent ma vie, mon âme de leur regard et leurs mots singuliers. Arthur Rimbaud, Guillaume Apollinaire, Boris Vian, Charles Baudelaire, Francis Carco, Paul Valéry, Paul Verlaine, Maurice Carême, Jean Cocteau, Anna de Noaïlles, Rosemonde Gérard, Robert Desnos, Molière.… J’espère avoir remis leur parole dans la respiration de notre époque pour vous donner un souffle de douceur

CHRONIQUES

TRIBU MODERN RECITAL

22 titres

1 par mois

1 Chronique

1 feuilleton poétique et musical Moderne

Aucun résultat

La page demandée est introuvable. Essayez d'affiner votre recherche ou utilisez le panneau de navigation ci-dessus pour localiser l'article.

TRIBU MODERN RECITAL N°5 Les Soleils Couchants

Eté, 5ème Titre pour voyager loin Inspiration Polynésienne, imaginaire de palmiers Chœur de femmes, présences bienveillantes Douceur, beauté, mélancolie. Souffle d’amour dans l’ exil du vent tiède Embruns Sable fin, litanie des contemplations Instant suspendu, bonheur rouge et rose.

Compositrice au féminin, fierté, gratitude Fluidité de Verlaine Verlaine  touche Française entre élégance et simplicité. Verlaine « De la musique avant toute chose » »

Musique Mouvement intrinsèque Les Soleils couchants Haikou sensuel . Ode à la nature,  tristes pensées, pffff  ! MEDITA-SONS

Enfance torrents rivières lac glace neige eaux vives Orage d’été salvateur, Pluie pour la pousse Mer immense Fille de l’eau. L’eau nettoie, l’eau est toi, l’eau est moi, émoi

Poésie Chanson pop d’un refrain sans paroles Oud joliment sucré, pincée d’orient Made in Maïdo Project Mouvement de l’eau main gauche Paul Staïcu + Piano Magique = bonheur Rêverie et poésie = cadeau

Voyage loin loin loin + loin  avec vous, pour vous 5ème opus d’une aventure au grand air sans grands airs TRIBU MODERN RECITAL PIANO VOIX AUGMENTE

Merci merci merci PAUL VERLAINE

Françoise Fognini

« De la plume de l’Amérindien à celle du poète, entrez dans le cercle infini du partage musical de TRIBU »

NOTE D’INTENTION DU PROJET
TRIBU Modern Récital est l’aboutissement phonographique de mon épopée poétique et musicale, débutée il y a 3 ans. Un répertoire de poèmes illustres que j’ai revisité et adapté avec mes compositions puis arrangé avec Paul Staicu pour la version chanson Piano Voix. Ce sont aujourd’hui donc 22 titres qui prendront leur envol au fil des mois dans un premier temps, via Soundcloud et Bandcamp. .J’ai, pour cette production désiré rester dans l’artisanat et la simplicité. Je produis ces opus avec le soutien précieux de ma TRIBU et j’expérimente aujourd’hui ce qui rentre en résonance avec mes convictions, une sorte de « filière bio musicale » avec un accès direct de la productrice aux consommateurs gourmets Le plus simple et le plus léger possible comme cette musique dans l’air de notre temps.. D’un point de vu artistique aussi, j’ai souhaité façonner au fil des mots une musique picturale, nomade et sensitive où l’harmonie, la simplicité et l’élégance couleraient de source, privilégiant plus que jamais ma TRIBU de coeur, d’art et de valeurs. Lorsque le geste « artistique » devient si simple alors même qu »il a été revisité tant de fois.. Toucher cette émotion pure est ce qui me semble être la beauté. Alors merci par avance de m’en donner des nouvelles, de vous abonner à Soundcloud ou nous suivre sur facebook , de partager à votre entourage ces poèmes à dire devenus des chansons à chanter, et notamment à vos enfants et adolescents qui les étudient dans leur scolarité et bien souvent ne les abordent que de façon trop scolaire… Bref si vous aimez cette musique et si cette musique vous fait du bien, alors faites en profiter votre entourage Avec toute notre gratitude.
Une immense brassée de merci
Paul Staïcu l’élégance artistique incarnée avec qui il est si fluide « d’être en musique », Clément Caratini  pour ses joyeuses clarinettes, les relevés, les rencontres, Patrice Caratini Pour son accueil si généreux et sympathique en résidence d’enregistrement dans son studio, Pierre Maidoproject pour son oud aux arabesques sucrées, sa passion du voyage au propre et au figuré, Joel Grare pour sa délicatesse de percussionniste Impressionniste, Daniel Mizrahi  pour ses guitares sexy- climatiques, Alban Sautour dit Cheval, notre carte (son) maitresse ! De la prise de son au mixage, pour son travail d’orfèvre et son acuité musicale hors du commun. Et enfin, cette immense gratitude que j’éprouve à l’égard de tous ces poètes qui m’inspirent, éclairent ma vie, mon âme de leur regard et leurs mots singuliers. Arthur Rimbaud, Guillaume Apollinaire, Boris Vian, Charles Baudelaire, Francis Carco, Paul Valéry, Paul Verlaine, Maurice Carême, Jean Cocteau, Anna de Noaïlles, Rosemonde Gérard, Robert Desnos, Molière.… J’espère avoir remis leur parole dans la respiration de notre époque pour vous donner un souffle de douceur

CHRONIQUES

TRIBU MODERN RECITAL
 

22 titres

1 par mois

1 Chronique

1 feuilleton poétique et musical Moderne

Aucun résultat

La page demandée est introuvable. Essayez d'affiner votre recherche ou utilisez le panneau de navigation ci-dessus pour localiser l'article.

TRIBU MODERN RECITAL N°4 L’Albatros

Voici l’Opus N°4 de notre Modern Récital. Comme un petit gout de bac de Français ou de cours d’école. Cet Albatros a tant voyagé de bouche en poche et de table en étagères…Là il prend la mer librement.  Une spéciale dédicace à mon ami Daniel Mizrahi Albatros guitariste au feelling d’enfer qui part ses effets aquatiques  a pu convier les fonds marins et leurs énigmes séculaires. Bon voyage en notre compagnie .  Et surtout déployez vos ailes !

L’ALBATROS

« …Ses ailes de géant l’empêchent de marcher « 

La vie en quatre par trois.

« Avec toi c’est l’Opéra » me disait-il.
Hypersensible, hyper-émotive, hyper-réceptive. Inadaptée dans un monde trop petit et des rêves trop grands.

Il avait saisi l’indicible au sommet de la montagne enneigée, numéro 507. Rencontre fulgurante de deux quasars aux âmes errantes. Point de logique, point de départ, point d’arrivée. Une errance qui se perpétuait depuis des siècles sans doute, pour peu que l’on croie à l’éternité de l’esprit.

Sans lui, sans toi, mes ailes et moi.

« Pars à New York » me disait il cent ans plus tard, les yeux débordant de larmes retenues au barrage d’un lâché prise tant espéré. 15 778 800 minutes sans un sanglot : sacrée sécheresse ! Lacryma jacta est.

Flash back sur le silence de plomb mouillé de nos adieux. Ce regard bleu immense, implorant de me laisser l’oublier en paix, posé l’espace d’un instant en équilibre dans sa conscience, où l’homme et l’enfant dialoguait enfin. Trop peu de temps …

Nos ailes de géants, moi je ne voyais qu’elles. Les miennes m’encombraient parfois, mais lorsque je pouvais les étendre, laisser de l’air à mes rémiges, je respirais comme jamais. Alors j’avais la foi.
Lui les avaient soigneusement pliées, minutieusement, dans la chair de son dos, infirme filigrane à celui qui ne sait pas. Moi, elles, je ne voyais qu’ailes, bosselées, indéfinies, origamées aux creux de ses muscles. Je les touchais des yeux, mon albatros amour et frère, te suppliais de les déplier.
Liberté trop brulante. I comme Icare. Que faire de l’immensité ? Où poser nos racines ? Comment ne pas devenir fous ?

Et la mer efface sur le sable… Chronique d’un déchirement musculaire et d’une fracture du myocarde. les corps se taisent, fossilisant le manque, l’amour, l’espace qui ne vivra pas.

Rencontre d’un idéal absolument pas idéal. Trop émus pour supporter cela.
Choc de deux poètes, avec plumes et sans reproches, les âmes à poil, Justement ! Animaux célestes nous le fûmes, Albatros aux ailes de géant.

Candides, mes tentatives désespérément humaines de mettre dans l’ordinaire des jours, l’histoire in-dé-finie. Pas de sommaire ici de nos aller retour ré-créatifs, arcs en ciel émotionnels et vicissitudes organiques.
Basta ! Pisser sur l’amour pour tenter de l’éteindre fut, sans conteste, mon Golgotha. Mais ceci est une autre histoire, l’histoire d’une boite verte qu’un jour peut être, je délivrerai de mes os.
En attendant, pas de fumée blanche chambre 507. DCD, Le pape est mort, la messe est dite. A l’enterrement d’une feuille morte, deux escargots s’en vont… chacun de leur côté.
Moi, J’ai bien cru en mourir de chagrin.

Nous ne serons jamais amants nous ne serons jamais amis, une de mes chansons et pourtant nous conjuguions si bien :
Nous sommes Artistes, Tu es Artiste, Je suis Artiste.

JE SUIS ARTISTE, poétesse, troubadour, alchimiste du sens, du mot, des sons, des gens. Je ne veux être que cela. J’appréhende et perfectionne un mouvement, celui de la nature, parfaite et simplissime. J’observe mon incroyable exaltation du vivant. J’approche la beauté de la vie, des êtres transformant renouvelant créant dans le doute et la certitude, la foi et le chaos, l’ombre et la clarté.

Ni prof ni soumise, c’est parce que je suis artiste que je peux apprendre de/ pour et avec mes frères-soeurs oiseaux. TRIBU! ALBATROS, qui tentez ce que vous pouvez pour voler, élever la voix et le débat, vous écriant à la barbe des mécréants ou de ceux qui n’osent pas le courage de croire.

Condamnée à voir, je suis Cassandre aux grandes ailes. Albatros, toi tu l’es à jamais, et je t’espère en paix, approchant ta beauté un peu plus chaque jour jusqu’à épuisement des stocks infinis.
En quatre par trois
Immensément.

 

Françoise Fognini

22 MAI 2018

« De la plume de l’Amérindien à celle du poète, entrez dans le cercle infini du partage musical de TRIBU »

NOTE D’INTENTION DU PROJET
TRIBU Modern Récital est l’aboutissement phonographique de mon épopée poétique et musicale, débutée il y a 3 ans. Un répertoire de poèmes illustres que j’ai revisité et adapté avec mes compositions puis arrangé avec Paul Staicu pour la version chanson Piano Voix. Ce sont aujourd’hui donc 22 titres qui prendront leur envol au fil des mois dans un premier temps, via Soundcloud et Bandcamp. .J’ai, pour cette production désiré rester dans l’artisanat et la simplicité. Je produis ces opus avec le soutien précieux de ma TRIBU et j’expérimente aujourd’hui ce qui rentre en résonance avec mes convictions, une sorte de « filière bio musicale » avec un accès direct de la productrice aux consommateurs gourmets Le plus simple et le plus léger possible comme cette musique dans l’air de notre temps.. D’un point de vu artistique aussi, j’ai souhaité façonner au fil des mots une musique picturale, nomade et sensitive où l’harmonie, la simplicité et l’élégance couleraient de source, privilégiant plus que jamais ma TRIBU de coeur, d’art et de valeurs. Lorsque le geste « artistique » devient si simple alors même qu »il a été revisité tant de fois.. Toucher cette émotion pure est ce qui me semble être la beauté. Alors merci par avance de m’en donner des nouvelles, de vous abonner à Soundcloud ou nous suivre sur facebook , de partager à votre entourage ces poèmes à dire devenus des chansons à chanter, et notamment à vos enfants et adolescents qui les étudient dans leur scolarité et bien souvent ne les abordent que de façon trop scolaire… Bref si vous aimez cette musique et si cette musique vous fait du bien, alors faites en profiter votre entourage Avec toute notre gratitude.
Une immense brassée de merci
Paul Staïcu l’élégance artistique incarnée avec qui il est si fluide « d’être en musique », Clément Caratini  pour ses joyeuses clarinettes, les relevés, les rencontres, Patrice Caratini Pour son accueil si généreux et sympathique en résidence d’enregistrement dans son studio, Pierre Maidoproject pour son oud aux arabesques sucrées, sa passion du voyage au propre et au figuré, Joel Grare pour sa délicatesse de percussionniste Impressionniste, Daniel Mizrahi  pour ses guitares sexy- climatiques, Alban Sautour dit Cheval, notre carte (son) maitresse ! De la prise de son au mixage, pour son travail d’orfèvre et son acuité musicale hors du commun. Et enfin, cette immense gratitude que j’éprouve à l’égard de tous ces poètes qui m’inspirent, éclairent ma vie, mon âme de leur regard et leurs mots singuliers. Arthur Rimbaud, Guillaume Apollinaire, Boris Vian, Charles Baudelaire, Francis Carco, Paul Valéry, Paul Verlaine, Maurice Carême, Jean Cocteau, Anna de Noaïlles, Rosemonde Gérard, Robert Desnos, Molière.… J’espère avoir remis leur parole dans la respiration de notre époque pour vous donner un souffle de douceur

CHRONIQUES

TRIBU MODERN RECITAL

22 titres

1 par mois

1 Chronique

1 feuilleton poétique et musical Moderne

Aucun résultat

La page demandée est introuvable. Essayez d'affiner votre recherche ou utilisez le panneau de navigation ci-dessus pour localiser l'article.

TRIBU MODERN RECITAL N°3 Les Pas

Cela devait être en 1998 c’est-à-dire il y a 20 ans que cette ligne de basse m’a traversé de part en part.

J’étais dans mon appartement de l’époque, sorte d’enclave paisible entre le 5ème et le 13ème arrondissement de Paris et je rangeais, arpentant le long et inutile couloir de ce 40 m2 traversant, comme disent les agences immobilières.

Soudain, une ligne mélodique jaillit dans mon cerveau, s’imposant à moi. Saisie au vol, je la chantai à voix haute et déjà elle m’entêtait.

Je commençais à peine à m’autoriser à composer de la musique jazz. Composer signifiait aussi pour moi écrire une partition… Complexée du solfège par une prof minuscule d’un autre âge qui me tapait sur les doigts et me tirait les oreilles en cours,j’avais, de 4 à 6 ans, enduré 2 années de pipeau soporifique et de solfège académiqueavant d’avoir pu mettre enfin mes mains sur le clavier du piano d’étude. Pourtant mes dîtes oreilles savaient déjà conduire mes doigts sur les touches du pleyel familial, vers des sons qui me passionnaient, guidées par un goût naissant mais certain. J’avais des aptitudes, de l’envie mais … une prof complètement aux fraises, dirais-je aujourd’hui. Une sorte de Mireille, vieille demoiselle à la voix suraiguë, sans son petit conservatoire de talents. Même lorsqu’adolescente je sonnai à sa porte pour mon cours et la dépassai de deux têtes, elle continuerait de m’apeller « mon petit ».

Je garde de Mademoiselle Delaruelle un souvenir tendrement mitigé.

Elle était la seule professeur de ma petite ville, unique détentrice du savoir musical, titulaire des orgues de la cathédrale dont elle jouait fort bien. Alors j’appris avec elle, et suivis le parcours initiatique ordinaire de l’epoque : la méthode rose, l’essor… Bien essorée aux mélodies basiques trop enfantines, je le fus donc moi, qui avait un attrait précoce pour les accords mineurs.

Alors, pour satisfaire mon inclination à la mélancolie et à la rêverie, j’appris à m’évader sans les partitions, à inventer de la musique en improvisant au piano, à être en lien avec mon instrument que je découvris en partie seule, mon ami noir et blanc …

Combien d’entre nous artistes, musiciens ont été traumatisés par un enseignement à côté de la plaque, à côté des êtres, dénué d’empathie ou de sympathie…Il fallait vraiment que j’aime la musique et réciproquement pour que ni l’une ni l’autre, on ne s’abandonne et que je retourne visiter ses bases plus tard.

Mais revenons en 1998 Appartement / Intérieur jour /Couloir/flashback : ligne de basse en boucle et en bouche… Pom pampam padouda pom…

Ma mère dit « la culture c’est ce qui reste quand on a tout oublié… » Et là, dans ce couloir, tout à coup, une intuition me fusille et m’illumine :Cette ligne pourrait coïncider avec ce poème de Paul Valéry… Oui !! Celui de mon anthologie de la poésie écornée: les fleurs de la verte espérance, qui me suivait depuis l’enfance, m’approvisionnait en poèmes à déclamer au conservatoire ( internet n’existait pas en 1987:) , toujours près de mon chevet et que j’ouvrai si souvent.

Je lâchai tout, me dirigeai vers la bibliothèque, saisis le livre. C’était vers la fin d’après mon souvenir, oui, oui, à la fin du livre… Je feuilletai à toute allure et retrouvai le poème à la dernière page !… C’était bien ça , PAUL VALERY LES PAS !!!

La ligne de basse tournoyait dans ma tête en boucle, texte en main, j’improvisai une mélodie que je composai à voix haute, j’avais le couplet !… La forme AABA collait parfaitement … Alors surgit le B , un refrain en 5 temps, ouiiii PARFAIT !
« il y a de l’Afrique dans l’air, il y a de l’air dans les mots, il y a du corps dans les pas ! »
Tout coulait de source, je composai A capella en 10 minutes. Le texte résonnait de façon limpide, comme s’il couvait en moi depuis tout ce temps, et la musique avait jailli dans ce couloir comme on ouvre un robinet. Plus tard, je trouvai les accords au piano et j’écrivis la grille.

La musique est partout, dans les couloirs aussi.
Ce jour là, J’ai composé ma première chanson-poème, la première oeuvre mise en musique de ce Modern Récital qui voit le jour en 2018 sous sa forme piano voix augmenté.Je n’aurai pas imaginé quelle serait le point de départ de ce projet et me donnerait le gout d’en composer tant d’autres.

Il parait qu’il faut de la suite dans les idées, avoir des idées dans une suite de pièces en enfilade fonctionne tout autant…

Cette ligne dès le début je l’entendais jouée par un instrument au timbre grave et chaleureux… une clarinette basse avait fait irruption dans mon imaginaire et dans ce couloir! J’avais découvert ses sonorités grâce à Michel Portal dans les années 90.
C’est plus tard, bien plus tard dans le cadre d’un coaching scénique au grand Zébrock en 2012, que je fis une des rencontres musicale et amicale décisive de ce projet.
Je travaillais avec Louis et Clément Caratini sur le spectacle de Louis. Outre la sympathie de ces joyeux drilles, j’appréciais les chansons et le jeu des musiciens. Nous travaillions à en améliorer l’interprétation.
Puis, pour un morceau, Clément sortit sa clarinette basse et là… The Son ! Après la séance, je lui demandai illico s’il accepterait de venir jouer sur ce morceau, lors de ma prochaine jam.

Il accepta, vint, vit, joua et de fil en aiguille, nous sommes devenus amis.
C’est grâce à lui et à Paul Staïcu dont je vous vanterai les mérites très bientôt, que mes chansons ont été retranscrites avec leur arrangements en partitions dentelles. J’ai composé et j’arrangé toutes mes chansons d’abord seule puis avec Paul, mais l’écriture reste poussive. Il était important pour moi qu’elles existent aussi dans le silence du papier musique, « noires sur blanches ».

L’an dernier, quand je m’interrogeais sur un lieu spécial et chaleureux où enregistrer, nous avons, sur la proposition de Clément, rencontré Patrice Caratini, son père, éminent contrebassiste jazzman et directeur d’orchestre. Nous fûmes accueillis en résidence dans son studio pendant plusieurs jours. Ce furent des conditions idéales. Un bel endroit, une atmosphère familiale gorgée de musique et de gaîté. Le rêve pour travailler en TRIBU ! Un grand merci à toute la famille CARATINI! avec une spéciale dédicace pour Clément.

Clément c’est la ligne de clarinette basse des Pas, une ligne droite indéfectiblement joyeuse, élégante et amicale de ce projet.

Merci infiniment Clément, ton prénom te va bien.

De gauche à droite
Alban, Clément, Patrice, Françoise & Paul

 

MA CUISINE ARTISTIQUE

Question groove, pour LES PAS J’ai voulu l’Afrique et le souffle grave et sensuel de la clarinette basse. Paul a mis ce grain de tango auquel j’ai ajouté une pincée de Flamenco pour les pas dansés, de cette danse vibrante et sensuelle, l’approche amoureux d’un tendre défi.

Quoi de plus naturel que les castagnettes pour une rythmique hispanophile ? Joël Grare, le mage aux mille percussions, grand ami d’Alban Sautour s’y colla admirablement.
J’avais également pour l’enregistrement cette idée d’un unisson clarinette voix, une partie du Boléro de Ravel en guise de pont, qui pouvait s’adapter avec la ligne de basse. Nous avons préféré juste évoquer « l’esprit du Boléro » dans le chorus de Clément. Hasard ou synchronicités, ceux qui me connaissent ont la réponse … en faisant quelques recherches, j’appris que Paul Valéry et Maurice Ravel étaient amis. Les remettre en vibration dans ce titre est un des fils (sous-en)tendus de ce Modern Récital sur lequel j’aime à glisser pas à pas.

« De la plume de l’Amérindien à celle du poète, entrez dans le cercle infini du partage musical de TRIBU »

NOTE D’INTENTION DU PROJET
TRIBU Modern Récital est l’aboutissement phonographique de mon épopée poétique et musicale, débutée il y a 3 ans. Un répertoire de poèmes illustres que j’ai revisité et adapté avec mes compositions puis arrangé avec Paul Staicu pour la version chanson Piano Voix. Ce sont aujourd’hui donc 22 titres qui prendront leur envol au fil des mois dans un premier temps, via Soundcloud et Bandcamp. .J’ai, pour cette production désiré rester dans l’artisanat et la simplicité. Je produis ces opus avec le soutien précieux de ma TRIBU et j’expérimente aujourd’hui ce qui rentre en résonance avec mes convictions, une sorte de « filière bio musicale » avec un accès direct de la productrice aux consommateurs gourmets Le plus simple et le plus léger possible comme cette musique dans l’air de notre temps.. D’un point de vu artistique aussi, j’ai souhaité façonner au fil des mots une musique picturale, nomade et sensitive où l’harmonie, la simplicité et l’élégance couleraient de source, privilégiant plus que jamais ma TRIBU de coeur, d’art et de valeurs. Lorsque le geste « artistique » devient si simple alors même qu »il a été revisité tant de fois.. Toucher cette émotion pure est ce qui me semble être la beauté. Alors merci par avance de m’en donner des nouvelles, de vous abonner à Soundcloud ou nous suivre sur facebook , de partager à votre entourage ces poèmes à dire devenus des chansons à chanter, et notamment à vos enfants et adolescents qui les étudient dans leur scolarité et bien souvent ne les abordent que de façon trop scolaire… Bref si vous aimez cette musique et si cette musique vous fait du bien, alors faites en profiter votre entourage Avec toute notre gratitude.
Une immense brassée de merci
Paul Staïcu l’élégance artistique incarnée avec qui il est si fluide « d’être en musique », Clément Caratini  pour ses joyeuses clarinettes, les relevés, les rencontres, Patrice Caratini Pour son accueil si généreux et sympathique en résidence d’enregistrement dans son studio, Pierre Maidoproject pour son oud aux arabesques sucrées, sa passion du voyage au propre et au figuré, Joel Grare pour sa délicatesse de percussionniste Impressionniste, Daniel Mizrahi  pour ses guitares sexy- climatiques, Alban Sautour dit Cheval, notre carte (son) maitresse ! De la prise de son au mixage, pour son travail d’orfèvre et son acuité musicale hors du commun. Et enfin, cette immense gratitude que j’éprouve à l’égard de tous ces poètes qui m’inspirent, éclairent ma vie, mon âme de leur regard et leurs mots singuliers. Arthur Rimbaud, Guillaume Apollinaire, Boris Vian, Charles Baudelaire, Francis Carco, Paul Valéry, Paul Verlaine, Maurice Carême, Jean Cocteau, Anna de Noaïlles, Rosemonde Gérard, Robert Desnos, Molière.… J’espère avoir remis leur parole dans la respiration de notre époque pour vous donner un souffle de douceur

CHRONIQUES

TRIBU MODERN RECITAL

22 titres

1 par mois

1 Chronique

1 feuilleton poétique et musical Moderne

Aucun résultat

La page demandée est introuvable. Essayez d'affiner votre recherche ou utilisez le panneau de navigation ci-dessus pour localiser l'article.

Pin It on Pinterest